La chaux dans la protection de l’environnement: usines d'incinération, épuration des eaux usées

Réduire l'impact environnemental de manière efficace et proche de la nature

Les produits à base de chaux sont utilisés dans la protection de l'environnement depuis de nombreuses décennies. Presque toutes les usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM) consomment de la chaux, qu’elle soit vive ou éteinte. Pour les stations d’épuration des eaux usées (STEP) communales l'importance de la chaux aurait tendance à augmenter à l’avenir.

 

Certaines UIOM emploient directement de la chaux éteinte sous forme de poudre afin d’épurer leurs gaz d'échappement. C'est ce qu'on appelle nettoyage à sec. D'autres UIOM traitent les gaz par voie humide. Dans ce cas, les gaz de combustion sont lavés en plusieurs étapes en utilisant de l'eau et une solution d'hydroxyde de sodium. En raison de la quantité élevée de gaz nocifs acides, on obtient de l’eau de lavage acide qui est neutralisée à l’aide du lait de chaux (une suspension aqueuse de chaux éteinte). Ainsi faisant, les substances polluantes précipitent. Les eaux usées provenant du lavage en procédé humide sont donc nettoyées et peuvent être rejetées dans l'eau (cours d’eau récepteur).

Les gaz de combustion épurés sont inférieurs aux valeurs limites

A partir des gaz de combustion, on peut séparer les composants acides dangereux de façon gazeuse et aqueuse, c’est à dire: chlorure d'hydrogène (acide chlorhydrique), fluorure d'hydrogène (acide fluorhydrique), et oxyde de soufre (si dilué avec de l’eau, acide sulfurique). Enfin, on doit effectuer une dénitrification des gaz de combustion, ce qui est similaire à celle d'un système d’épuration des gaz d'échappement d'une voiture. Le gaz est également dépoussiéré selon l’état de la technique. Les gaz de combustion donc épurés peuvent être libérés à nouveau dans l'air. A cet égard, on obtient généralement des valeurs très inférieures aux valeurs limites en vigueur.

Les «pluies acides» ne sont aujourd’hui qu’un souvenir du passé

Les gaz nocifs acides et corrosifs susmentionnés affecteraient autrement l'atmosphère, altéreraient les surfaces des bâtiments en béton et en métal et conduiraient en définitive à l’acidification du sol. De fait, ce danger existait encore au cours des années 80 et 90. Aujourd’hui, les stations d’épuration des gaz de combustion (de toute sorte de combustion) fonctionnent si efficacement qu'il n'y a plus de risque significatif de acidification. Les résidus solides des substances polluantes des UIOM (y compris les stations d'incinération des boues d’épuration, voir ci-dessous) sont déposés par stockage souterrain et ne peuvent donc causer aucun dommage.

Traitement des eaux usées et boues d'épuration

Les stations d‘épuration des eaux usées (STEP) communales nettoient les eaux usées des ménages afin qu'elles puissent être déversées dans les eaux de surface sans aucun problème. Des boues d'épuration sont produites lors du procédé d’épuration. En Suisse, aujourd’hui, on fait brûler toutes les boues d'épuration dans les UIOM, dans les cimenteries et dans les stations d'incinération de boues qui sont exclusivement destinées à cet usage.

Empêcher une fertilisation excessive de l'eau

Les boues d'épuration contiennent beaucoup de phosphate, qui est un engrais très important. C’est l’une des raisons des basses valeurs limites d’évacuation des eaux: si le phosphate restait dans les eaux usées épurées, nos eaux seraient excessivement fertilisées et ne seraient donc plus viables. Un danger qui a été maitrisé par des appropriés procédés d’épuration (chimiques ou biologiques) et par les strictes valeurs limites susmentionnées.

Le phosphate: essentiel pour l'agriculture

Il n'y a pas de gisements de phosphate en Suisse (pas même en Europe). Jusqu'à présent, de fait, le phosphate a été exclusivement importé, en partie provenant de régions géopolitiquement instables. L'agriculture dépend chaque année de milliers de tonnes de phosphate utilisé comme engrais. Cela vaut aussi bien pour les industries des aliments pour animaux et des denrées alimentaires, lesquelles nécessitent de grandes quantités de phosphate. Jusqu'en 2004, les boues d'épuration communales pouvaient être utilisées en tant qu’engrais agricole; toutefois, étant donné que les contaminations possibles avaient été classées par le gouvernement comme un risque incalculable, cette démarche a été interdite.

Récupération du phosphore, bientôt un devoir

Afin d'éviter une dépendance du phosphate importé, la récupération du phosphore des eaux usées communales en Suisse sera obligatoire à partir du 1er Janvier 2026. A cet égard, beaucoup de mesures législatives, notamment en matière de l'ordonnance sur la limitation et l'élimination des déchets (OLED), ont subis des modifications. A compter de ce moment, chaque STEP devra avoir opté pour un procédé de récupération du phosphore, soit à partir des cendres de l'incinération des boues d'épuration soit directement à partir des boues liquides.

Chaux pour les stations d’épuration des eaux usées communales

Il existe des différentes variantes pour chaque procédé, dont certaines sont encore en cours de développement. Dans la plupart des cas, c’est la chaux qui est nécessaire dans la récupération du phosphore à partir des boues liquides: cela permet essentiellement la formation du phosphate de calcium, lui aussi un engrais. La chaux produite par Kalkfabrik Netstal AG joue donc un rôle important et diversifié dans la protection de l'environnement. Et cela ne va pas changer à l'avenir.

Dr. Dirk Sewing, Responsable Recherche et Développement

 

Dans la galerie ci-dessous, veuillez découvrir certains de nos clients ayant un rôle fondamental dans les domaines de l'incinération des déchets et de l’épuration des eaux usées: